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Même s'il est heureux au pays de l'Eldorado, Candide préfère continuer sa route à la recherche de Cunégonde.

Candide vivait dans le meilleur des mondes possible : le magnifique château de Thunder-Ten-Tronckh. Jusqu'au jour où il en est chassé parce qu'il ose poser les yeux sur la
belle Cunégonde, la fille du châtelain. Candide découvrira alors le monde tel qu'il est vraiment : un monde de guerres, de violence, de bêtise et de mort.

Candide, ou l'optimisme paraît anonymement à Genève en 1759. Ce conte philosophique est rapidement attribué à Voltaire, même s'il s'en défend, conscient du potentiel dangereux
de l'ouvrage. Sous un vernis d'ironie et d'humour, Candide est une critique acerbe de la providence divine et pose cette question essentielle : quelle est l'origine du mal ?

Il y a tout juste 150 ans, le premier tramway circulait en ville de Genève. Dès lors, il assura un rôle de premier plan dans l'histoire de la région franco-genevoise. Sur le territoire suisse, il traversait de son allure tranquille, Genève, Vésenaz, Veyrier, le Grand-Saconnex ou encore Carouge. Pendant des décennies, il franchissait les frontières, allant jusqu'à Ferney-Voltaire, Gex, Annemasse, Collonges-sous-Salève, Saint-Julien-en-Genevois, Veigy-Foncenex et même Douvaine. Depuis la fin du XIXe siècle, il permettait aux promeneurs et aux estivants de rejoindre aisément le pied du Salève, le Col de la Faucille, Samoëns ou Sixt. Il les invitait à parcourir les allées du Château de Voltaire ou les entraînait à la découverte des ports de Tougues, Nernier et Yvoire. Originaire des bords du Léman, Laurence Arnaud-Pillonel est passionnée d'histoire locale et de photographies anciennes. A travers plus de 300 cartes postales et documents anciens, elle convie les amoureux de la région, aussi bien que les connaisseurs de l'histoire des transports ou les simples curieux, à une promenade pleine de poésie au rythme du tramway !

Reprenant la forme du conte voltairien, l'auteur est parti d'un bref texte du philosophe : «De l'horrible danger de la lecture». A partir de ce texte, il a imaginé que le muphti Joussouf-Chéribi, présenté comme un redoutable censeur par Voltaire, se laissait convaincre par son fils Ali, étudiant à l'université de Capithall, de libérer l'écriture pour s'en servir à son profit. Prix Voltaire 1998.

Le Prix Voltaire, doté par la Ville de Ferney-Voltaire et organisé par la Société des poètes et écrivains des Pays de l'Ain, comporte deux sections. D'une part, le conte voltairien, à portée philosophique, «irrévérencieux mais salutaire» ; d'autre part, des oeuvres plus courtes - nouvelles ou contes - à sujet libre.

Fondé en 1997, le prix a été décerné en cette année 2002, pour la première fois, à une femme qui, d'ailleurs, l'emporte dans les deux sections. L'heureuse lauréate est une Alsacienne, Christiane Marciano, agrégée de l'Université en lettres modernes, ancien professeur de lettres au Lycée Mermoz de Saint-Louis, dans le Haut-Rhin.

L'histoire : un petit groupe de rescapés du cataclysme nucléaire est accueilli par les habitants de l'île d'Abracadabra. Une fable sur la folie des hommes et sur le progrès. Prix Voltaire 1999.

Du hameau médiéval à la ville moderne, l'auteure invite le lecteur à une promenade à travers les siècles.

Au-delà de la démarche historique relatant la fondation des quartiers issus de l'héritage voltairien et des anecdotes marquant le séjour du Patriarche à Ferney, c'est aussi la mémoire d'une ville et de ses quartiers que nous nous proposons de faire découvrir.

Comment Fernex devint-il Ferney-Voltaire ? Comment Voltaire pensa-t-il la construction de son village ? Quel fut son évolution à la mort de son illustre fondateur ? Comment se développèrent ses institutions civiles et religieuses au XIXe siècle ? Qu'en était-il au siècle dernier du quotidien de sa population de 800 habitants soudainement décuplée à l'aube du nouveau millénaire ? Comment les quartiers d'hier se sont-ils transformés, agrandis, élargis jusqu'à leur configuration actuelle ?

Ce livre se voudrait utile aux nouveaux arrivants comme agréable aux anciens. Pour les premiers, un moyen d'apprendre à connaître et à aimer ce nouveau lieu où ils s'installent, dans toute la richesse de son histoire, pour les seconds, la promesse d'une mémoire préservée qui transmet aux générations suivantes ce qui fut, car c'est aussi du passé que se tracent les lignes de l'avenir.

Plus de deux siècles durant, la poterie a tenu le haut du pavé fernèsien. Voltaire, qui n ´appréciait que la vaisselle d ´argent, ne fut pas un client très assidu, mais l ´essor créé par sa présence à Ferney amena de nombreux visiteurs et, donc, de nombreux acheteurs. D ´abord utilitaire, la poterie fernèsienne connut tour à tour les avantages et les vicissitudes de sa situation géographique frontalière. Peu à peu, plusieurs ateliers se tournèrent vers une production plus artistique. Au début du XXe siècle, la renommée d ´un Bonifas gagna l ´Europe et même l ´Amérique. Les derniers ateliers ont fermé leurs portes dans la seconde moitié du XXe siècle, mais le souvenir de Voltaire, ravivé par l ´ouverture au public de son château, pourrait créer à nouveau les conditions favorables à une activité de poterie commémorative ou artistique. La Ville de Ferney-Voltaire, en favorisant un large inventaire, en organisant une importante exposition et en publiant cet ouvrage, entend honorer ce passé et offrir toutes ses chances à l ´avenir de la poterie fernésienne.